La démocratisation de l’énergie

Le Canada à l’ère de la production d’électricité par les clients

Phil McKay, directeur principal, Ressources d’énergie distribuées et intégration au réseau, Association canadienne de l’énergie renouvelable 

Bienvenue à l’ère de la production d’électricité par les particuliers et les entreprises! En effet, cette possibilité est à portée de main. L’énergie solaire et le stockage d’énergie sur place (à l’arrière du compteur) peuvent alimenter vos électroménagers, votre chauffage, votre climatisation, votre auto et tout le reste. Ces ressources peuvent servir d’alimentation de secours et vous protéger des fluctuations des coûts de l’énergie, et les systèmes de domotique ou d’immotique pourront vous fournir des données et des mécanismes pour améliorer votre qualité de vie et la rentabilité de votre entreprise.

Mais qui donc détient la clé de tous ces avantages? Votre fournisseur d’électricité.

En ce moment, les professionnels des services d’électricité du Canada protègent les consommateurs des hausses de coût et veillent à la fiabilité de l’approvisionnement, tout en composant avec une foule de nouveaux besoins, entraînés notamment par l’électrification de nouveaux articles, les centres de données énergivores et l’évolution des processus industriels.

Le modèle dominant de production centralisée, utilisé pour pomper de vastes quantités d’électricité dans des lignes de transport et de distribution, est déjà en train de changer. L’éolien, le solaire et le stockage d’énergie sont des solutions évolutives grâce auxquelles on peut produire de l’électricité et fournir des services dans des centaines de sites disséminés au Canada.

Cependant, les réseaux électriques doivent être rendus plus résilients devant les changements climatiques, et ils doivent pouvoir répondre à la nouvelle demande – qui provient notamment des véhicules électriques et des centres de données. En outre, les gens veulent une électricité plus propre et une distribution plus équitable des infrastructures nécessaires aux collectivités.

Nous arrivons à un moment charnière : le Canada s’apprête à franchir le seuil des 100 000 projets d’énergie solaire installés à l’arrière du compteur par des particuliers – des gens comme vous et moi.

Ces trois dernières années, à titre de directeur général du Centre de transition électrique de CanREA, j’ai beaucoup appris sur les fournisseurs d’électricité et les opérateurs de réseaux du Canada. Nous venons de clore ce projet de renforcement des capacités, avec le soutien financier du programme ERITE de RNCan.

J’ai eu la chance d’aider des dizaines de fournisseurs et d’opérateurs de réseaux à s’y retrouver dans la masse d’information sur la transition vers les énergies propres et à comprendre comment les leçons d’ailleurs peuvent être adaptées aux besoins uniques des diverses régions du Canada.

Désormais, à titre de directeur principal, Ressources d’énergie distribuées et intégration au réseau de CanREA, je compte approfondir notre collaboration avec les fournisseurs, les opérateurs de réseaux, les organismes de réglementation, les agences gouvernementales et les autres acteurs du milieu, tout en travaillant sur la prochaine révolution : les ressources d’énergie distribuées (RED) à l’arrière du compteur.

Je travaillerai avec la communauté grandissante d’installateurs, de fournisseurs et d’organismes de soutien de l’univers des panneaux solaires à l’arrière du compteur de CanREA pour paver la voie à une transformation complète de nos quartiers, de nos villes, de nos parcs industriels et de nos réseaux ruraux.

À l’heure actuelle, la production et la gestion localisées d’électricité ne sont pas à la portée de tous. La mise à niveau du système actuel, tant à l’échelle des services d’électricité qu’à l’échelle des bâtiments, constitue une barrière financière.

Le raccordement au réseau aussi est difficile, à cause d’exigences trop restrictives ou de processus basés sur les anciens modèles de production. Pour déverrouiller tous les compteurs d’électricité du pays, il faudra une approche de raccordement standardisée et des mécanismes financiers permettant à tout un chacun de participer.

Dans certaines régions, les choses vont bon train, mais d’autres ne donnent pas accès aux mêmes possibilités. Je pense que chaque personne devrait pouvoir acheter ou produire de l’énergie propre pour alimenter son train de vie ou son entreprise, comme bon lui semble, grâce à des politiques robustes, une réglementation favorable et des normes qui protègent sans brimer.

Tant que notre économie ne sera pas carboneutre, il nous faudra continuer à adapter les connaissances d’ailleurs aux contextes canadiens. C’est pourquoi je suis ravi de travailler sur notre programme d’intégration au réseau électrique, qui cherche à résoudre quelques-unes des questions les plus épineuses du secteur des services d’électricité, et sur notre Programme À l’arrière du compteur, qui cherche à savoir ce qui se passe sur le plancher des vaches – ou plutôt sur leur toit!

Écrivez-nous à pour en savoir plus sur ces programmes remarquables et découvrir quelles modalités d’adhésion vous conviennent.

En tant que directeur principal, Ressources d’énergie distribuées et intégration au réseau de CanREA, je me félicite de diriger ces deux programmes et de soutenir le secteur dans les mois et les années à venir, pendant que nous nous inspirerons de ce qui se fait ailleurs dans le monde pour planifier un réseau électrique propre, équitable, abordable et résilient.

Se serrer les coudes

Un Sommet des Opérateurs 2025 aux couleurs locales

Le Canada traverse actuellement une période difficile. La pression monte dans la chaîne d’approvisionnement, la menace des tarifs douaniers pèse sur l’économie et l’intégrité même du pays est remise en question.

Tout comme sur la glace, la meilleure façon de remonter la pente est de travailler fort dans les coins, ensemble, et de cultiver notre sentiment d’appartenance collectif.

Pour les opérateurs d’installations éoliennes, solaires ou de stockage d’énergie, le Sommet des Opérateurs 2025 de CanREA est l’occasion parfaite d’échanger avec d’autres grands spécialistes du domaine tout en encourageant le secteur local.

Mobilisons nos communautés

Le Sommet des Opérateurs est conçu pour réunir les professionnels des opérations à travers le pays afin qu’ils échangent des idées et trouvent des solutions ensemble aux défis des uns et des autres.

Le thème de cette année est la mobilisation des communautés. C’est un appel à l’établissement de relations. En effet, durant notre séance plénière inaugurale, vous aurez l’occasion d’entendre des leaders des Premières Nations, des travailleurs municipaux et des spécialistes des contrats fonciers. Le soutien à la communauté est d’une importance capitale pour le secteur de l’énergie renouvelable.

Et, puisque notre Sommet se tiendra de nouveau à Toronto cette année, le dernier panel portera principalement sur la communauté ontarienne. Dans une séance ayant pour thème les gestes que peuvent poser les opérateurs pour faire progresser la transition énergétique en Ontario, la SIERE expliquera le processus provincial d’obtention d’une prolongation pour un accord d’achat d’énergie. De plus, la Première Nation d’Alderville discutera d’un projet et Eric Muller, de CanREA, apportera une perspective de développement.

Occasions d’apprentissage

Pendant deux jours, vous aurez l’occasion d’en savoir plus sur les règlements concernant la protection des chauves-souris en Alberta et en Ontario, d’entendre des experts s’exprimer sur l’un des plus vieux parcs éoliens toujours en fonction au pays, de comprendre pourquoi il convient de communiquer avec les services d’urgence locaux lors du peaufinage de votre plan d’intervention en cas d’urgence, et plus encore.

Vous aurez même l’occasion unique d’échanger directement avec des membres du secteur canadien de l’assurance! Communiquez avec le service aux membres de CanREA pour recevoir une invitation à la réunion pré-sommet du comité de CanREA sur l’assurance.

Ateliers interactifs

Cette année, nous avons prolongé nos fameuses tables rondes nationales des opérateurs, qui offrent de précieuses occasions d’échanger des connaissances dans le cadre de discussions thématiques, par exemple lors de l’atelier sur l’énergie solaire « Occasion de croissance : atelier de gestion de la végétation ».

Une autre nouveauté est l’atelier sur les transformateurs animé par Kinectrics. La séance, intitulée « Plus simple qu’il n’y paraît? Dépannage : dégagement gazeux irrégulier dans les transformateurs », sera utile à quiconque en a déjà arraché avec les transformateurs.

Enfin, nos collaborateurs de Ressources humaines, industrie électrique du Canada (RHIEC) animeront un atelier d’envergure sur le développement de la main-d’œuvre. Ils y lanceront officiellement leur nouveau rapport sur la main-d’œuvre dans le secteur de l’énergie renouvelable, qui explorera les tendances, les défis et les possibilités à anticiper dans le domaine pour les cinq prochaines années. RHIEC résumera les principales conclusions de ce rapport, puis discutera de ce que peuvent faire les exploitants du secteur pour relever les défis liés à la main-d’œuvre.

Réseautage

Parmi toutes ces discussions enrichissantes, nous avons pris soin de prévoir des périodes libres pour que vous puissiez explorer les expositions des fournisseurs de service et de nouvelles technologies innovantes ou interagir avec d’autres opérateurs, fournisseurs de services ou spécialistes durant les pauses et durant la réception de réseautage. Après tout, nous ne pourrions bâtir une communauté sans prendre le temps de nous connaître!

Cette année, le Sommet des Opérateurs de CanREA sera comme un aréna où notre communauté des opérations fera ce que les Canadiens ont toujours fait en présence de défis : rassembler ses forces et tirer parti de sa diversité, de son innovation, de sa résilience et de sa détermination pour réussir.

Au plaisir de vous voir là-bas! Inscrivez-vous dès maintenant! Pour en savoir plus, consultez notre site Web!

Remerciements

CanREA remercie tous ses commanditaires pour leur précieux apport au Sommet des Opérateurs 2025, notamment notre commanditaire de l’inscription, Nordex. Des forfaits avantageux de commandite sont toujours disponibles. Pour en savoir plus, vous pouvez lire le prospectus de commandite de CanREA ici.

Les opérateurs dans l’éolien, le solaire et le stockage d’énergie sont en première ligne des changements climatiques.

L’opération dans un climat changeant : thème du Sommet sur l’opération de CanREA de cette année. Explications

Par Mathieu Côté, directeur, Programme des opérateurs, CanREA

Le climat change. Une affirmation qui aurait pu paraître controversée il n’y a pas si longtemps, mais après les événements de 2023 – vagues de chaleur sans précédent, feux incontrôlés, ouragans, tempêtes de verglas, sécheresses – plus de doute possible : vos aïeuls n’ont rien connu de tel.

Dans le secteur des énergies renouvelables et du stockage d’énergie, les changements climatiques apportent toujours plus de défis.

Personne n’est mieux placé pour le savoir que les opérateurs sur le terrain : les professionnels chevronnés qui exploitent le parc éolien, solaire et de stockage d’énergie du Canada. Ceux-ci doivent composer avec tous les caprices de mère Nature dans l’opération, la gestion et l’entretien des sites partout au pays.

Quand il s’agit de contrôler les effets des changements climatiques, il n’y a aucun manuel pour guider notre secteur. Toutefois, il y a la collaboration : la diffusion et le partage des expériences collectives de nos opérateurs sont l’essence même du Sommet sur l’opération de CanREA.

Prévoir l’imprévisible

Les opérateurs d’énergies renouvelables de tout le pays sont confrontés à des conditions de plus en plus imprévisibles : régimes éoliens changeants, sites aux prises avec des feux incontrôlés (les feux et la fumée peuvent limiter la production d’énergie solaire), sécheresses, accumulations importantes de glace, inondations, tornades et ouragans.

Le personnel sur le terrain doit être prêt à tout. Heureusement, les opérateurs canadiens sont parmi les gens les plus résilients et ingénieux que je connaisse. Et en tant que directeur du Programme des opérateurs de CanREA, j’en connais pas mal.

Tandis que le reste du pays débattait des politiques climatiques, les opérateurs cherchaient des solutions; ils ont des connaissances précieuses à nous transmettre.

C’est pourquoi j’ai décidé (sous la forte influence de mon réseau des opérations) de faire de « L’opération dans un climat changeant » le thème du Sommet sur l’opération de cette année.

Les conditions climatiques d’aujourd’hui nous préparent pour l’avenir

Pour la première fois, le Sommet sur l’opération (10 et 11 avril 2024) aura lieu à Calgary.

Ce sera l’occasion pour les opérateurs d’en apprendre plus sur les changements déjà observés et ce qu’ils annoncent et d’explorer des façons de mieux préparer leurs activités et leurs sites au climat de demain.

Il y aura par exemple des séances sur l’évolution du potentiel éolien au pays ainsi qu’un panel sur les risques pour la santé et la sécurité des phénomènes météorologiques extrêmes, qui se multiplient.

Les professionnels des secteurs de l’éolien, du stockage et des opérations de stockage sont aux premières lignes des changements climatiques, et toute connaissance et expertise sur laquelle nous pouvons mettre la main sera bienvenue.

Nous apprenons le mieux les uns des autres

Les opérateurs de l’éolien, du solaire et du stockage ont entre autres pu rester à l’affût des enjeux climatiques et trouver des solutions en mettant en commun leurs connaissances.

Dans cet esprit, le Sommet de cette année accueillera la Table ronde nationale des opérateurs solaires et la Table ronde nationale des opérateurs éoliens. Ces deux séances s’inspirent de groupes régionaux comme l’Ontario Wind Operators, le Comité d’opérateurs éoliens du Québec et les groupes d’opérateurs de l’Atlantique et de l’Ouest.

Tous ces groupes échangent des informations, des pratiques exemplaires techniques et des astuces et conseils depuis des années. Résultat : puisque les opérateurs sont mieux informés, leurs projets sont inévitablement plus sécuritaires, résilients et efficaces.

Nous faisons passer cette idée au niveau supérieur en rassemblant des opérateurs d’un océan à l’autre pour faire du réseautage, tisser des liens, apprendre les uns des autres et échanger une mine d’or de connaissances.

Faire ce qu’il faut

Évidemment, nous n’arriverons pas à relever ces défis sans un nombre suffisant de travailleurs qualifiés et formés. Pour exploiter le plein potentiel de croissance des énergies renouvelables du Canada, il faudra investir dans le développement d’une main-d’œuvre qualifiée.

C’est pourquoi nous ferons le point sur la stratégie nationale pour la main-d’œuvre de CanREA en action lors d’une séance plénière le 10 avril à 16 h.

Les deux pieds dans la neige

La neige était un enjeu national bien avant que le Canada ne devienne une nation. Et elle le sera toujours. Mais voilà que les changements climatiques nous poussent à revoir notre façon d’aborder la neige (ou pas!).

La neige sera au cœur d’un panel du Sommet sur l’opération portant sur les diverses façons dont les opérateurs peuvent la gérer. Sans parler de la glace. Et de la chaleur extrême. Et des phénomènes météorologiques de toutes sortes.

Beau temps mauvais temps, ce sera tout un Sommet à Calgary cette année! Au plaisir de vous y voir!

Visitez le site Web pour en savoir plus. Ne manquez pas cette occasion de rencontrer les grands noms des énergies renouvelables et du stockage d’énergie au Canada! Inscrivez-vous dès aujourd’hui!

Trouvez le programme complet et inscrivez-vous ici.

Comment ça va? Non mais, pour de vrai?

La santé mentale au travail, à ne surtout pas négliger pour améliorer la sécurité, l’efficacité, le recrutement et la rétention dans le secteur de l’énergie renouvelable.

Non mais, pour de vrai?

Si la réponse est « très mal, mais c’est gentil de demander », dites-vous qu’au moins, ça montre toute l’importance de la santé mentale au travail.

En tant que directeur des opérations de CanREA ayant une décennie d’expérience en exploitation de l’énergie renouvelable, j’ai constaté par moi-même l’incidence de la santé mentale sur la vie professionnelle. C’est pourquoi hors du bureau, je fais de mon mieux pour être bien dans ma tête en faisant de l’exercice, en profitant de la nature et en jouant à Minecraft avec mon fils. Et au bureau, je fais la promotion des programmes et des initiatives de sensibilisation à la santé mentale, comme l’actuel Défi pancanadien de CanREA, pour que notre équipe se préoccupe davantage de son bien-être au travail.

Mais la sensibilisation à la santé mentale ne concerne pas que CanREA : elle est extrêmement importante pour tout le secteur de l’énergie renouvelable du Canada. En se souciant de la santé mentale au travail, les entreprises du secteur peuvent attirer de nouveaux talents et améliorer la santé et la sécurité, l’efficacité et le taux de rétention des travailleurs.

Idéalement, ces améliorations soulageraient certaines des pressions que subit la main-d’œuvre, laquelle doit augmenter exponentiellement pour soutenir la croissance sans précédent de l’éolien, du solaire et du stockage d’énergie nécessaire pour atteindre les cibles de carboneutralité du pays, comme le décrit la vision 2050 de CanREA.

Améliorer la santé et la sécurité

Ce n’est un secret pour personne dans le secteur : les postes sur le terrain sont très exigeants sur les plans physique et mental. Les lieux de travail des techniciens en éolien et en solaire sont éloignés et isolés par nature, et les travailleurs sont couramment exposés aux aléas de la météo.

Pour éviter tout risque de blessure pour eux-mêmes et pour les autres, les employés doivent être au sommet de leur forme… et leur équipe aussi. Mais quand on travaille dans un « bureau » où on croise plus souvent des bêtes sauvages que d’autres humains, on n’a pas beaucoup d’équipiers pour nous remplacer ou venir à notre rescousse en cas de problème physique ou mental.

Pas étonnant qu’une étude de l’Université de l’Alberta révèle que le personnel travaillant dans ces conditions vit plus de stress relié au travail que la population générale et souffre davantage de maladies chroniques.

Mais nous n’avons pas à rester là les bras croisés : les employeurs peuvent améliorer l’accès aux ressources en santé mentale, comme le programme Ça va pas aujourd’hui de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), qui favorise la sécurité psychologique au travail.

Renforcer l’efficacité

Notre secteur a besoin de travailleurs efficaces et productifs pour qu’on ne manque pas d’électricité. Mais un trouble de santé mentale peut avoir des répercussions directes sur la présence et la performance au travail.

Par exemple, selon une étude parue dans le Journal of Occupational and Environmental Medicine, la dépression peut nuire à la capacité d’un travailleur à effectuer des tâches physiques 20 % du temps et réduire le rendement cognitif 35 % du temps.

Globalement, la Commission de la santé mentale du Canada estime* que le fardeau économique de la maladie mentale au Canada s’élève à 51 milliards de dollars par année, dont 6,3 milliards attribuables à la perte de productivité.

Mais les personnes qui reçoivent du soutien et un traitement sont beaucoup plus susceptibles de connaître un regain de productivité. D’ailleurs, une étude de l’Université d’Oxford * suggère que les travailleurs sont 13 % plus productifs lorsqu’ils sont heureux.

Les employeurs voient eux-mêmes la différence : 88 % des professionnels en ressources humaines s’entendent* pour dire que les ressources en santé mentale peuvent améliorer la productivité du personnel.

Au final, une main-d’œuvre efficace signifie moins de temps d’arrêt et donc une production d’énergie, un rendement et des revenus supérieurs.

Réduire le roulement

Au Sommet sur l’opération 2023 de CanREA, de nombreux chefs de file de l’industrie ont parlé des problèmes de recrutement et de rétention du secteur à ce moment crucial, alors qu’il faut attirer plus de travailleurs que jamais.

Pour attirer les meilleurs talents et les garder à long terme, les entreprises doivent s’assurer que les employés ont toutes les ressources qu’il leur faut, y compris en santé mentale.

Les chiffres le prouvent : un sondage mené par l’organisme à but non lucratif en santé mentale au travail Mind Share Partners * révèle qu’aux États-Unis, 20 % des répondants ont déjà quitté volontairement un emploi pour des raisons de santé mentale. Ce nombre s’élevait à 50 % chez les millénariaux et à 75 % chez la génération Z, soit les tranches d’âge que notre industrie cherche à attirer et à maintenir en poste.

Tout cela a un coût non seulement humain, mais aussi financier. Chaque départ pourrait coûter aux organisations l’équivalent de 1,5 à 2,5 fois le salaire annuel de l’employé en question, d’après une étude publiée dans le journal Social Indicators Research.*

Et c’est pourquoi CanREA a lancé sa stratégie nationale pour la main-d’œuvre le mois dernier. Il s’agit d’une ressource unique qui vise à soutenir les efforts de développement de la main-d’œuvre et la croissance du secteur de l’énergie renouvelable au Canada, au moment où nous pavons la voie vers la carboneutralité.

*en anglais seulement

La main-d’œuvre du secteur de l’énergie renouvelable de demain

Si nous voulons que le secteur de l’énergie renouvelable du Canada soit un milieu de travail de choix aujourd’hui comme demain, nous devons mettre la santé mentale des employés au premier plan. Tout le monde y gagne, que ce soit sur le plan de la santé et sécurité, de l’efficacité, du recrutement ou de la rétention. C’est comme ça que nous bâtirons la main-d’œuvre de demain!

Alors… comment ça va pour de vrai? Et qu’est-ce qu’on peut faire pour vous aider?

En 2023, CanREA publiera une nouvelle série de billets de blogue mensuels. Pour ne rien manquer, abonnez-vous à notre infolettre Carrefour énergies!

Prendre de la vitesse

Alors que le budget de 2023 prévoit de nouveaux CII pour l’énergie renouvelable, les membres de CanREA se positionnent pour de nouvelles occasions d’affaires.

J’adore le regain d’énergie que j’obtiens en faisant du vélo dehors, et ce printemps, je l’apprécie encore plus. Chaque fois que j’emprunte la piste cyclable de la rivière des Outaouais, cela me rappelle que l’une des politiques fédérales les plus importantes que notre industrie n’ait jamais vues a été présentée au Parlement récemment — et que les industries canadiennes de l’énergie éolienne, solaire et du stockage d’énergie sont sur le point de prendre de la vitesse.

À titre de vice-président du développement des affaires de CanREA, j’ai été ravi de l’annonce des CII fédéraux (crédits d’impôt à l’investissement) et d’autres mesures de soutien contenues dans le budget de 2023. C’est mon travail de fournir un leadership commercial et organisationnel à l’association, en tirant parti de mes 20 ans d’expérience dans le domaine des énergies renouvelables et de mon expertise des avantages économiques de l’énergie renouvelable. De ce point de vue commercial, il est clair pour moi que cette industrie est en train de passer à la vitesse supérieure au Canada.

Non seulement les recommandations stratégiques de CanREA ont-elles été fortement reflétées dans ces mesures, comme l’indique notre communiqué, mais nos objectifs d’affaires l’ont aussi été.

Les CII présentés dans le budget de 2023 donneront un élan bien nécessaire aux industries canadiennes de l’énergie éolienne, de l’énergie solaire et du stockage d’énergie. Nous sommes maintenant prêts à accélérer le rythme du développement — et à mon avis, les membres de CanREA sont les mieux placés pour tirer parti de ces nouvelles occasions d’affaires.

Les CII feront progresser les énergies renouvelables

Le CII que je surveille de plus près est le crédit d’impôt pour investissement de 30 % dans les technologies propres : un crédit d’impôt remboursable de 30 % sur le coût en capital des investissements réalisés par des entités imposables dans les technologies éoliennes, solaires photovoltaïques et de stockage d’énergie. Je me concentre également sur le crédit d’impôt pour l’investissement dans l’hydrogène propre pouvant atteindre 40 % car, comme l’a écrit ma collègue Brandy Giannetta dans un article de blogue récent, l’hydrogène vert sera un catalyseur massif pour la production d’énergie éolienne et solaire au Canada.

Le budget contient également d’autres éléments intéressants, notamment :

  • Un crédit d’impôt à l’investissement de 15 % pour l’électricité propre (pour les entités non imposables, comme les collectivités autochtones);
  • Un crédit d’impôt à l’investissement de 30 % dans la fabrication propre;
  • Un soutien aux projets de transport à consommation énergétique carboneutre
  • 20 milliards de dollars pour des investissements dans l’électricité propre par l’entremise de la Banque de l’infrastructure du Canada;
  • Recapitalisation des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification (ÉRITE)
  • Engagement accru à l’égard de la stabilité des prix du carbone.

Il s’agit d’un leadership fort de la part du gouvernement fédéral pour tirer parti des politiques, des programmes et du régime fiscal afin d’accélérer la décarbonation tout en soutenant une économie forte. Ces changements apporteront une stabilité et une confiance à long terme en matière d’investissement pour les énergies solaire et éolienne, le stockage de l’énergie et l’hydrogène écologique, ce qui contribuera à accélérer le déploiement de ces technologies dans tout le pays pendant des décennies.

Grâce à ces nouvelles mesures, le secteur des énergies renouvelables et du stockage est prêt à se préparer à une construction massive alors que nous nous dirigeons vers la carboneutralité.

Rejoignez le peloton de tête

Il s’agit clairement d’une période excitante pour l’énergie renouvelable et le stockage de l’énergie, et les promoteurs ne sont pas les seuls à en profiter — d’autres se joindront également en tête du peloton. Avec l’émergence de nombreux nouveaux projets, tous les fournisseurs participant à ces projets — les fournisseurs de services, les fabricants, les banques, les assureurs, les cabinets d’avocats et les sociétés de ressources humaines — peuvent tirer parti de ces nouvelles possibilités.

La croissance des énergies renouvelables et du stockage de l’énergie profitera également aux consommateurs d’énergie, y compris les secteurs industriel, commercial, institutionnel, les PME et les consommateurs individuels. Un marché en croissance les aidera à faire en sorte qu’il soit plus économique pour eux d’être écologique et de trouver des fournisseurs.

À cet égard, CanREA et ses plus de 330 membres constituent une excellente source d’expertise pour aider les consommateurs dans leur parcours vers le développement durable, et le répertoire de l’industrie de CanREA facilite la communication avec les membres pertinents.

Venez rouler avec CanREA!

Le marché canadien, de même que ses paysages commerciaux, évolueront rapidement. Même si la nouvelle voie audacieuse qui nous attend sera exaltante, le marché des énergies renouvelables et les changements de politique peuvent être difficiles à parcourir sans feuille de route, de l’équipement adéquat et du soutien en cours de route.

Les experts en politiques de CanREA travaillent tous les jours à promouvoir des changements réglementaires et commerciaux qui profitent à notre industrie, y compris les nouveaux CII fédéraux. Mes collègues responsables des politiques dirigent des groupes de membres régionaux et nationaux afin de fournir le soutien nécessaire pour assurer le bon fonctionnement dans les marchés partout au Canada.

Entre-temps, le réseau d’entreprises membres de CanREA représente les plus importants promoteurs, fabricants, propriétaires, installateurs et fournisseurs de services des secteurs de l’énergie éolienne, de l’énergie solaire et du stockage au Canada. Nous établissons des liens entre ces acteurs de premier plan de l’industrie par l’entremise de nos événements et de nos forums de mobilisation, qu’il s’agisse de conférences nationales à des événements de réseautage régionaux ou de développement des affaires, dans le but de favoriser des relations solides au sein de l’industrie.

Maintenant plus que jamais, adhérer à CanREA est une bonne décision d’affaires, une décision qui permettra à votre entreprise de tirer parti des nouvelles possibilités qui se profilent à l’horizon dans les industries canadiennes de l’énergie renouvelable et du stockage de l’énergie, et de se tenir au courant des derniers renseignements sur les marchés, des nouvelles sur les politiques et des renseignements exclusifs réservés aux membres de CanREA, alors que nous travaillons à faire croître les industries d’un océan à l’autre.

Le printemps a déjà été remarquable pour les énergies renouvelables, et j’ai hâte de travailler avec nos membres actuels et d’accueillir les nouveaux alors que nous nous dirigeons vers la carboneutralité.

Communiquez avec notre équipe des membres dès aujourd’hui pour en savoir plus sur les options d’adhésion à CanREA.

Préparez-vous pour le Sommet sur l’opération de CanREA 2023

Je vous attends à Toronto les 4 et 5 avril pour le plus grand événement sur l’éolien, le solaire et le stockage d’énergie au Canada!

Je suis tellement heureux de participer pour la première fois au Sommet sur l’opération de CanREA en tant que directeur du programme des opérations! L’édition de cette année sera formidable; elle portera sur certains des problèmes les plus pressants que rencontrent les opérateurs de systèmes d’énergie renouvelable partout au pays. Ce sera aussi une excellente occasion d’échanger avec vos pairs de l’industrie.

Pour avoir un avant-goût de ce qui vous y attend, consultez le programme complet ici.

Appel à tous les fervents d’efficacité!

Comme les opérateurs se font continuellement demander de faire plus avec moins, l’efficacité est une priorité constante. Cependant, les opérations, c’est aussi de trouver des solutions novatrices pour maintenir l’état et le fonctionnement des technologies essentielles d’énergie renouvelable.

Le thème de l’efficacité sera donc omniprésent dans chaque table ronde et présentation qui aura lieu durant les deux journées du Sommet sur l’opération de CanREA 2023, dont voici trois exemples :

  • La table ronde « Accord d’achat d’énergie : et après? » (4 avril à 10 h 45, HE) traitera des manières de prolonger efficacement la durée de vie des investissements dans les projets.
  • La séance « Former aujourd’hui les leaders de demain » (4 avril à 15 h 15) portera sur l’amélioration de l’efficacité du personnel par la formation.
  • Durant la séance plénière « Maintenance prédictive : où en sommes-nous? » (5 avril à 9 h), d’éminents experts des opérations dans le secteur de l’énergie renouvelable discuteront maintenance prédictive, le « Saint-Graal » de l’efficacité dans ce domaine.

Si, comme moi, vous n’en avez jamais assez de parler efficacité, vous trouverez sans aucun doute de quoi vous rassasier dans ce programme trié sur le volet.

Stratégie nationale pour la main-d’œuvre de CanREA

La vision 2050 de CanREA appelle à décupler la puissance éolienne et solaire du pays. Si nous voulons y parvenir, notre main-d’œuvre doit connaître une croissance semblable. En fait, le scénario illustratif présenté dans la vision prévoit la création de 28 000 emplois (années-personnes) directs et indirects par année!

En réponse à cette croissance attendue et aux pressions que nos membres subissent déjà, le Sommet sur l’opération 2023 de CanREA comprendra un volet perfectionnement de la main-d’œuvre, parallèlement au volet technique. Durant ces séances, des experts expliqueront comment améliorer le recrutement, la rétention ainsi que le perfectionnement et la formation à l’interne alors que le secteur s’apprête à devoir pourvoir de plus en plus de postes.

Je suis également ravi de souligner que Mary MacLean, coordonnatrice d’Environnement, Santé-Sécurité et développement de la main d’œuvre  de CanREA, sera présente à la séance plénière du 4 avril (16 h 15) pour donner le coup d’envoi à la Stratégie nationale pour la main-d’œuvre de CanREA.

Mary, moi-même et toute l’équipe de CanREA sommes fiers de contribuer à bâtir une main-d’œuvre compétente et épanouie pour le secteur de l’énergie renouvelable de demain.

Les données, la frontière ultime

Comme bien des professionnels des opérations, j’aime me plonger dans les données pour y dénicher des trésors d’information. C’est pourquoi, au Sommet sur l’opération de cette année, nous explorerons des outils, des techniques et des pratiques exemplaires révolutionnaires pour l’analyse des données, allant des systèmes de surveillance de l’état de l’équipement à l’intelligence artificielle (avec quelques blagues de Star Trek au passage). Tout ça durant la séance « Votre analyse, M. Data? », le 4 avril à 15 h 15 (HE).

Les conférenciers discuteront de renseignements sectoriels qui permettront au marché de l’énergie renouvelable d’aller où nul ne s’est aventuré auparavant. Au menu également : les méthodes et les techniques pouvant aider les opérateurs à optimiser l’utilisation de leurs données et à améliorer leurs indicateurs.

Ce sera une table ronde fort intéressante et enrichissante sur un sujet d’actualité.

Soyez assuré : avec ce programme vraiment exceptionnel, vous trouverez une foule de contenu inédit au Sommet sur l’opération 2023, plus grand événement sur l’éolien, le solaire et le stockage d’énergie au Canada!

Visitez le site Web de l’événement pour plus de détails. Inscrivez-vous dès maintenant pour ne pas manquer cette occasion de rencontrer les grands noms des opérations dans le secteur de l’énergie renouvelable au Canada.

J’ai hâte de vous y voir!

L’Ouest en règle

Ce que les Albertains doivent savoir sur le marché florissant de l’énergie renouvelable

De toute la croissance de la puissance éolienne et solaire commerciale du Canada en 2022, l’Alberta est la grande championne avec une part de 75 %, et c’est sans compter la hausse prévue en 2023. Le récent essor de la province dépasse toutes les attentes.

En tant que directeur pour l’Alberta et directeur principal des affaires politiques et gouvernementales de CanREA, et aussi fier Albertain, je m’en réjouis.

Mais soyez rassuré, l’Alberta n’est pas le Far West de l’énergie renouvelable. La province jouit plutôt d’une croissance bien encadrée, ancrée dans des politiques solides et des pratiques de mobilisation communautaire robustes.

Voici ce que les Albertains doivent savoir sur les règles du jeu dans l’Ouest :

1. Il y a bel et bien des règles.

La première chose à savoir, c’est que l’Alberta est un territoire bien encadré, gouverné par un cadre solide de politiques sur l’énergie renouvelable à l’échelle provinciale.

Je peux en témoigner, car dans les dix dernières années, j’ai représenté CanREA et ses membres dans des consultations avec le ministère de l’Environnement et des Aires protégées de l’Alberta (et ses prédécesseurs) visant à établir les directives essentielles maintenant utilisées pour guider l’exploitation responsable des sites de projets d’énergie renouvelable. Par exemple :

  • La « Conservation and Reclamation Directive for Renewable Energy Operations »* (directive sur la conservation et la réhabilitation pour l’exploitation de l’énergie renouvelable) (2018) traite de l’obligation pour un exploitant de remettre les lieux dans un état équivalent et donne des lignes directrices sur l’aménagement du territoire, le suivi de l’empreinte environnementale, l’évaluation des sites, les critères de réhabilitation et les demandes de certificats de réhabilitation.

J’ai aussi rencontré l’Alberta Utilities Commission (AUC), qui est chargée de réglementer le secteur, de moderniser une batterie de règlements, que ce soit le processus de demande couvert par le règlement 007, les exigences de contrôle du bruit du règlement 012 ou celles de surveillance postapprobation du règlement 033. Les Albertains doivent savoir que le règlement 007 protège les propriétaires fonciers touchés en ce qui a trait à la mise hors service et au démantèlement des projets ainsi qu’à la réhabilitation des terres. Non seulement ce règlement donne le pouvoir à l’AUC d’imposer des conditions fondées sur le plan de conservation et de réhabilitation, mais il exige aussi des demandeurs qu’ils décrivent en détail comment ils comptent payer pour le travail de fin de vie des projets.

2. L’énergie renouvelable est inépuisable.

Deuxième point important pour les Albertains : qu’advient-il d’un projet d’énergie renouvelable à la fin de sa durée de vie utile.

À l’heure actuelle, la population albertaine est préoccupée par les puits de pétrole orphelins sur son territoire et dans ses collectivités, et pour cause, mais il faut comprendre que la planification d’un projet d’énergie renouvelable déroule un tout autre scénario.

Les remarquables ressources solaires et éoliennes de la province ne tariront jamais. Une exploitation solaire ou éolienne peut continuer de produire de l’énergie tant et aussi longtemps que le soleil brille et que le vent souffle.

Lorsque les pièces d’une éolienne ou d’un panneau solaire arrivent à la fin de leur vie utile – au bout d’environ 25 ans –, elles peuvent être remplacées, et les activités peuvent reprendre. D’autres composants d’infrastructure, comme les lignes de transmission et les sous-stations, peuvent rester en place à long terme.

Lorsqu’un site a déjà accumulé 20 à 30 ans de données sur l’exploitation et entretient des relations positives et stables avec les propriétaires fonciers et les collectivités, et que les lignes de transmission sont déjà en place, il est plus logique de reprendre la production que de repartir à zéro ailleurs.

Selon le Farmers’ Advocate Office*, un bail d’exploitation d’énergie renouvelable prend de la valeur avec le temps. Si les puits de pétrole ou de gaz finissent par s’épuiser, l’exploitation solaire ou éolienne, elle, gagne en fiabilité. Un projet vieillissant reste donc attrayant pour les investisseurs.
Ainsi, les projets d’énergie renouvelable bien entretenus sont eux-mêmes renouvelables; ils restent actifs et profitables à perpétuité.

Advenant qu’un site ferme ses portes après 25 à 30 ans d’activité, la réglementation de l’Alberta prévoit une mise hors service, un démantèlement et une réhabilitation responsables.

3. Les propriétaires fonciers tiennent les rênes.

La troisième chose à savoir pour les Albertains, c’est qu’au chapitre de l’énergie renouvelable, ce sont les propriétaires fonciers qui commandent. À la différence des ressources souterraines, les énergies solaires et éoliennes sont assujetties à des droits de surface, décrits ici*.

  • Un premier point à retenir : les propriétaires fonciers ont le droit de refuser l’accès aux projets solaires et éoliens sur leurs terrains; c’est donc eux qui décident où et comment le projet est installé.
  • Un deuxième : la Surface Rights Act (loi sur les droits de surface) ne s’applique pas à la négociation des baux d’exploitation d’énergie renouvelable, ce qui veut dire que les projets d’énergie renouvelable ne peuvent s’établir sans contrat civil privé. Cette situation permet aux propriétaires fonciers et aux promoteurs d’arriver à la meilleure entente possible pour les deux parties.

Pour faire avancer leurs projets, les promoteurs ont intérêt à s’entendre avec les personnes et les collectivités sur les territoires qu’ils convoitent. Autrement dit, ils doivent répondre aux préoccupations des propriétaires, sans quoi ils n’auront pas accès aux terres et arriveront encore moins à une entente.

J’en ai été témoin directement, dans le contexte de l’expansion du solaire et de l’éolien dans Vulcan County, à un peu plus d’une heure au sud-est de chez moi à Calgary. Les membres de CanREA sont aux premières loges de ce développement qui a créé des emplois pérennes et bien rémunérés pour les travailleurs des environs, tout en offrant aux propriétaires fonciers de nouvelles sources de revenus, et qui continuera d’apporter des retombées pour la collectivité pendant des dizaines d’années.

J’aimerais voir cet exemple se reproduire partout en Alberta, où les membres entreprises de CanREA travaillent fort pour nouer des partenariats solides et productifs avec les collectivités et les propriétaires fonciers.

Mon équipe et moi continuerons de travailler avec les principaux représentants du gouvernement pour optimiser les règlements, les politiques et les pratiques de mobilisation communautaire solides déjà en place, afin de continuer à développer le secteur de l’énergie renouvelable avec tout l’encadrement attendu des Albertains.

* En anglais seulement.

En 2023, CanREA publiera une nouvelle série de billets de blogue mensuels. Pour ne rien manquer, abonnez-vous à notre infolettre Carrefour énergies!

Feu vert

L’hydrogène vert, un puissant levier pour l’éolien et le solaire au Canada

Nous avons la chance, dans le secteur des énergies renouvelables, d’assister à l’émergence de technologies propres aussi novatrices que prometteuses pour l’avenir carboneutre du Canada. Ce qui m’enthousiasme particulièrement, en cette année 2023, ce sont l’hydrogène vert et les perspectives pour l’énergie éolienne terrestre et l’énergie solaire.

L’hydrogène vert est une source d’énergie entièrement propre et sans émissions, de A à Z. Contrairement à l’hydrogène issu de sources d’énergie polluantes comme le pétrole et le gaz, il est produit à partir d’énergie éolienne et solaire.

Lorsque l’industrie naissante de l’hydrogène vert au Canada prendra son essor, il lui faudra de grandes quantités d’énergie : voilà pourquoi il s’agit d’un puissant levier pour les producteurs d’éolien et de solaire au pays.

Le Canada a besoin de l’hydrogène vert dans sa trajectoire de carboneutralité

Solution propre transposable à grande échelle, l’hydrogène vert est essentiel à l’atteinte des objectifs de décarbonisation du Canada.

Pour y arriver, il faut décarboniser les secteurs les plus émetteurs de GES, comme les grands processus industriels, le transport de marchandises et la fabrication.

Selon Environnement et Changement climatique Canada, le secteur de la fabrication produit à lui seul le tiers des émissions déclarées par les installations au pays, puisque ses processus sont très énergivores et relâchent ainsi de grandes quantités de carbone.

Nous savons que le réseau électrique ne suffira pas à alimenter ces secteurs dans une économie carboneutre. Cependant, l’hydrogène vert peut être produit à assez grande échelle pour appuyer même les objectifs de décarbonisation les plus ambitieux.

Dans Électrifier le parcours du Canada vers la carboneutralité : la vision 2050 de CanREA, nous signalons le fait que le Canada n’est pas encore en voie de respecter sa promesse de carboneutralité d’ici 2050, et enjoignons les gouvernements à élaborer des stratégies qui privilégient l’hydrogène vert.

Nous savons que l’hydrogène vert est appelé à jouer un rôle important dans la décarbonisation de notre économie, puisqu’il s’agit de la source d’énergie la plus propre qu’il est possible de produire à une échelle suffisante pour que le pays puisse réaliser ses objectifs de carboneutralité et affronter la concurrence sur les marchés futurs.

Il apparaît évident qu’accroître la production d’hydrogène vert est le coup de pouce dont le Canada et les autres nations ont besoin dans leur passage aux énergies propres. Voilà pourquoi CanREA concentre ses efforts sur la promotion de politiques et de mesures incitatives favorisant son adoption.

L’hydrogène vert : des gigawatts de possibilités pour l’éolien et le solaire

Dans La vision 2050 de CanREA, nous appelons à la construction de 5 GW d’énergie éolienne et solaire par année jusqu’en 2050 pour atteindre les objectifs nationaux de carboneutralité, et ce, pour plusieurs raisons : l’éolien et le solaire sont les sources d’approvisionnement en énergie les plus propres et les moins chères à ce jour; le Canada possède un important potentiel d’énergie éolienne terrestre et solaire encore inexploité; et notre industrie est prête à relever le défi.

Et pourtant, en 2022, le Canada n’a augmenté que de 1,8 GW sa puissance éolienne et solaire ; en 2021, c’était moins de 1 GW.

L’ampleur des besoins est sans précédent. Notre industrie est prête à fournir la puissance nécessaire à la transition énergétique et à la production d’hydrogène vert. Compte tenu de l’énorme potentiel inexploité des ressources éoliennes et solaires du Canada, CanREA continuera de prôner l’expansion rapide de ces technologies.

L’hydrogène vert peut ici devenir un aiguillon salutaire.

En effet, l’éolien et le solaire sont nécessaires à la production de ce type d’hydrogène; ainsi, pour en produire plus, il faut d’abord plus d’éolien et de solaire.

L’hydrogène vert entraînera inévitablement un boom des énergies renouvelables au pays. Il est question ici de débouchés se mesurant en gigawatts pour notre industrie, ainsi qu’en milliers d’emplois – sans compter le coup d’envoi que cela donnera à une nouvelle économie de l’hydrogène alimentée par l’énergie éolienne et solaire.

Le potentiel d’exportation de l’hydrogène vert

Le Canada a plus d’un as dans sa manche au chapitre des énergies propres, ce qui donne de solides assises pour la production d’hydrogène vert à grande échelle. D’ailleurs, le gouvernement fédéral et quelques gouvernements provinciaux ont déjà élaboré des stratégies à cet effet.

CanREA a exercé des pressions considérables pour la mise en place d’incitatifs financiers supplémentaires, comme le crédit d’impôt à l’investissement annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne, afin d’accélérer le déploiement de l’éolien et du solaire et d’encourager l’investissement dans la production d’hydrogène vert.

Il ne fait aucun doute que l’économie verte émergente de l’hydrogène au Canada se traduira par de nouvelles opportunités économiques, au pays et à l’étranger. L’électricité propre ne suffira pas à elle seule à alimenter la transition complète vers une économie décarbonée. Ici, chez nous, l’utilisation d’hydrogène vert pour alimenter nos industries plus difficiles et nos grands réseaux de transport de marchandises signifie également que nous pouvons éviter des investissements de transport coûteux pour la production d’électricité qui est mieux servie pour alimenter directement la production d’hydrogène vert.

Alors que nous élargissons notre capacité à atteindre nos propres objectifs de transition énergétique carboneutre avec de l’hydrogène vert, nous serons également en position de force pour soutenir les objectifs d’autres nations, par le biais d’exportations.

L’été dernier, le Canada et l’Allemagne ont signé un accord commercial sur l’hydrogène qui met en évidence les possibilités d’exportation lucratives qui s’offriront à notre industrie au fur et à mesure que nous augmenterons la production d’hydrogène vert.

Ce genre de projets d’investissement stable et prévisible est nécessaire si l’on veut tirer le meilleur parti de l’énorme bassin inexploité de ressources éoliennes terrestres et solaires du Canada. Nos littoraux et nos ports sont une carte maîtresse pour notre pays dans la création d’une économie d’exportation de l’hydrogène vert.

Dans un contexte où les préférences des consommateurs et les politiques gouvernementales tendent de plus en plus vers des solutions écologiques, le Canada est bien placé pour stimuler l’innovation durable, notamment l’hydrogène vert issu de l’éolien et du solaire, et profiter des retombées économiques à long terme.

Feu vert

Selon moi, il y a trois avantages à augmenter la production d’hydrogène vert au Canada : maintenir le pays sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de décarbonisation, augmenter les débouchés sur le marché intérieur et nous doter d’une économie d’exportation de premier plan. L’hydrogène vert est sans contredit un puissant levier pour l’éolien et le solaire au Canada, et nous aidera par le fait même à atteindre la carboneutralité tout en profitant des retombées économiques à long terme.

Je suis très heureuse de continuer à diriger les efforts de CanREA en cette année 2023 pour faire instaurer des politiques et des mesures incitatives complètes en matière d’hydrogène vert dans les endroits névralgiques du pays. En tant que responsable de l’équipe des politiques de CanREA, je n’hésiterai pas à me faire la promotrice des avantages que peuvent procurer l’éolien terrestre et le solaire à l’économie émergente de l’hydrogène vert au Canada – et vice versa.

Il est temps de donner le feu vert à l’hydrogène vert au Canada!

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Message du Nouvel An

Par Vittoria Bellissimo, présidente et chef de la direction
Association canadienne de l’énergie renouvelable
13 janvier 2023

La nouvelle présidente et chef de la direction de CanREA passe en revue 2022 et trace la voie pour 2023.

Ce début d’année marque mes deux mois en poste à la tête de CanREA. Je suis arrivée assez récemment pour encore avoir un regard neuf sur l’organisation, mais suffisamment de temps s’est écoulé pour que je puisse faire un retour sur les récentes réussites. Dans ce billet, j’aimerais souligner les faits saillants de 2022 et donner un aperçu des défis qui attendent CanREA en 2023 et par la suite.

D’abord, j’aimerais remercier l’industrie pour m’avoir accueillie si chaleureusement cet automne, que ce soit au congrès Transition électrique Canada 2022 à Toronto, aux événements de réseautage un peu partout au pays en novembre, dans les réunions privées ou par écrit. Merci infiniment pour votre énergie positive (pardonnez-moi le jeu de mots)!

Ensuite, je ne saurais assez insister sur la détermination, l’éthique de travail et le dévouement de l’équipe de CanREA. Ces derniers mois ont été très occupés, et je suis toujours impressionnée par la capacité de chacun à gérer les grandes priorités, à s’épauler les uns les autres et à répondre aux besoins des membres.

J’aimerais féliciter en particulier notre équipe des politiques, qui a travaillé sans relâche pour accomplir divers objectifs prioritaires cet automne.

Grandes réussites de l’automne 2022

CanREA s’est réjouie de voir ses recommandations incluses dans l’Énoncé économique de l’automne annoncé le 3 novembre 2022. Le gouvernement fédéral s’est notamment engagé à mettre en place des crédits d’impôt remboursables pour les investissements dans l’éolien, le solaire, le stockage d’énergie et l’hydrogène propre qui renforceront la compétitivité du secteur de l’énergie renouvelable du Canada. L’équipe des politiques et le caucus fédéral ont clairement présenté la nécessité d’un équivalent canadien à la Loi sur la réduction de l’inflation adoptée aux États-Unis, et cet engagement du fédéral nous met sur la voie du succès.

Je souligne aussi la mise sur pied du Centre de transition électrique de CanREA ,grâce à l’investissement de près de 1,6 million de dollars de Ressources naturelles Canada annoncé au congrès Transition électrique Canada le 28 octobre. Le Centre est un outil de transfert de connaissances, qui aidera les exploitants de services publics et les opérateurs de réseaux à accélérer leurs efforts de décarbonisation. Les participants seront mieux outillés pour intégrer la large portion d’énergie éolienne, d’énergie solaire et de stockage d’énergie nécessaire à l’atteinte des objectifs d’électrification et des cibles de carboneutralité du Canada.

À venir en 2023

Dans la prochaine année, j’ai hâte de m’attaquer à plusieurs priorités stratégiques importantes de CanREA. Voici quelques-uns de nos projets pour 2023 :

  • En Ontario et en Saskatchewan, nous militons pour l’établissement d’un calendrier d’approvisionnement stable et transparent pour l’énergie renouvelable et le stockage. Nos industries peuvent fournir de l’électricité abordable aux contribuables – et si on les informe des besoins, elles pourront gérer leurs chaînes d’approvisionnement et mieux planifier en vue des propositions de projet.
  • Un peu partout au pays, nous étudions les accords d’achat d’énergie des sociétés. Actuellement, l’Alberta est le modèle de la réussite de ces accords, mais d’autres provinces ont le même potentiel. Les clients devraient avoir la possibilité d’acheter de l’électricité propre et renouvelable sur leur territoire d’activité, quel qu’il soit.
  • Nous étudions aussi le perfectionnement de la main-d’œuvre dans l’industrie des énergies renouvelables et du stockage d’énergie; d’autres renseignements sur cet important projet suivront en 2023.
  • Nous continuons de collaborer avec nos membres et nos partenaires pour en arriver à un tarif de stockage d’énergie viable en Alberta. Dans nos efforts de décarbonisation du réseau électrique de la province, nous devons rester ouverts aux occasions dans toutes les formes de stockage d’énergie.
  • À plus long terme, CanREA étudiera l’hydrogène vert et les portes qu’il ouvre quant à la décarbonisation.

À l’aube de cette nouvelle année avec CanREA, je suis certaine d’une chose : notre travail est important. Nos efforts sont essentiels à la décarbonisation de l’électricité et de nombreuses autres industries, et donc à l’atteinte des cibles de carboneutralité du Canada.

C’est un vrai privilège de travailler dans ce secteur en pleine transformation, un sentiment que partage toute l’équipe de CanREA. Merci à tous pour le soutien que nous avons reçu, moi et CanREA, jusqu’à présent, et merci à l’avance pour votre appui toujours si précieux dans la poursuite de ces projets importants, tous ensemble.

Bonne année!

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Une approche globale : le plan de travail sur les facteurs humains 

Le 31 mai, CanREA lancera une ressource inédite sur les enjeux des facteurs humains dans le secteur de l’énergie renouvelable du Canada. 

CanREA est fière de mettre à la disposition du secteur de l’énergie renouvelable du Canada une nouvelle ressource fiable qui traite des enjeux des facteurs humains de façon globale. 

« En milieu de travail, les facteurs humains peuvent correspondre aux exigences physiques et cognitives, à des éléments psychosociaux ou financiers et plus encore. Nous les considérons ensemble, dans leur globalité », soutient Mary MacLean, coordonnatrice des projets sur l’environnement, la santé et la sécurité et le perfectionnement de la main-d’œuvre de CanREA, qui dirige le travail de l’association sur les aspects humains du travail des techniciens de l’éolien, du solaire et du stockage d’énergie. 

La ressource en question, un plan de travail triennal sur les facteurs humains, répartit ce thème très large en catégories pertinentes pour l’exploitation des énergies renouvelables, confirme l’importance de ces enjeux et explore leurs interrelations, tout en abordant l’ergonomie, la formation, la santé mentale et la diversité. 

« Beaucoup de ces sujets ont déjà été traités en vase clos, mais pour la première fois, ils sont réunis en un seul plan cohérent, indique Mary MacLean. Il n’existe rien de semblable. » 

Durant la dernière année, CanREA a investi des ressources considérables dans ce projet, embauchant notamment une coordonnatrice des projets sur l’environnement, la santé et la sécurité à temps plein et plusieurs étudiants stagiaires, le tout grâce au financement de Ressources humaines, industrie électrique du Canada (RHIEC). 

Auteure principale du plan, Mary MacLean a pu compter sur la contribution de Conor Tosh, étudiant à la maîtrise à l’Université de Lethbridge, et de Phil McKay, directeur principal des opérations de CanREA, et sur les conseils des membres du Comité de santé, sécurité et environnement de CanREA, en particulier les sept membres du nouveau groupe de travail sur les facteurs humains, qui font tous partie du caucus national sur les opérations. 

« Nos membres nous ont indiqué les outils et l’équipement à inclure, et les conditions météorologiques à étudier en particulier, explique-t-elle. Par exemple, quand on se trouve à 300 pieds du sol et qu’une tempête s’annonce, il peut être tentant de prendre d’agir autrement que par beau temps. Les entreprises doivent en tenir compte. » 

CanREA s’est aussi intéressée aux effets psychologiques du travail en région éloignée. « Quand on travaille en duo à Bear Mountain, à plusieurs heures des services d’urgence les plus près, on sait qu’il sera difficile d’obtenir de l’aide si quelque chose se produit, et cela peut jouer sur les décisions qu’on prend », fait-elle valoir. 

Quelle sera la suite pour le groupe de travail? « Nous allons lancer le plan de travail au Sommet sur l’opération, à Toronto, et le diffuser auprès des membres de CanREA, répond-elle. Ensuite, ce sera le temps de commencer à cibler les éléments à prioriser. » 

« Cette ressource est conçue pour être utile aux membres de CanREA, indique-t-elle. Nous espérons qu’elle améliorera la compréhension des facteurs humains présents dans notre secteur. » 

Selon Mary MacLean, CanREA veut aider les membres à répondre aux enjeux des facteurs humains de façon efficace et interconnectée. Parce qu’au bout du compte, le secteur florissant de l’énergie renouvelable au Canada ne regroupe pas seulement des technologies, mais aussi des êtres humains dont nous dépendons tous pour atteindre la carboneutralité décrite dans la vision 2050 de CanREA .

CanREA remercie les membres de son caucus national sur les opérations, et tout particulièrement les membres du groupe de travail sur les facteurs humains pour le matériel et le temps qu’ils ont investis dans ce projet. Parmi eux se trouvent des représentants de Capital Power, Capstone Infrastructure, Enbridge, Liberty Power, Martin Up Consulting Inc., Pattern Canada, Suncor Énergie Inc., TriSummit Utilities et Vestas Canada. 

Pour plus d’information sur le caucus, consulter la page « Caucus et programmes » de notre site Web ou communiquer avec notre équipe des services aux membres.