Vision 2050 de CanREA

La liste des tâches du Canada

Un appel à l’action urgent pour les décideurs en matière d’électricité

La vision 2050 de CanREA présente 5 tâches clés et 15 mesures immédiates incombant aux gouvernements, aux services publics, aux opérateurs de réseaux et aux autorités de réglementation, qui doivent coopérer pour déployer ces technologies critiques à une échelle gigantesque de manière responsable et durable.

Tâche 1 : Décarboner la production d’électricité du Canada d’ici 2035.

  • Adopter une norme sur l’électricité propre établissant des limites d’émissions de gaz à effet de serre (GES) qui obligeront la décarbonisation du réseau électrique d’ici 2035.
  • Veiller à ce que les centrales au gaz naturel existantes soient exposées progressivement au prix du carbone, dans les cadres fédéral et provinciaux de tarification, jusqu’à l’être entièrement en 2030.  
  • Réfléchir à l’interaction potentielle entre ces mesures et en tenir compte dans leur conception.

Tâche 2 : Moderniser les marchés de l’électricité et les cadres réglementaires du Canada pour permettre la décarbonisation et l’expansion du réseau au plus bas coût possible.

  • Établir et prévoir la valeur économique des services qui maintiennent la stabilité et la sécurité du réseau.
  • Encourager l’innovation et l’expérimentation en ce qui concerne le déploiement des technologies qui fournissent ces services, et la rémunération de ceux-ci. 
  • Éliminer les obstacles à l’intégration de ces technologies au réseau. 
  • Créer des conditions qui permettent au plus grand nombre possible de fournisseurs de se livrer concurrence pour fournir ces services. 

Tâche 3 : Construire de nouvelles installations éoliennes, solaires et de stockage d’énergie au Canada en veillant à la rentabilité des résultats des processus d’approvisionnement qui ciblent une nouvelle production d’électricité décarbonisée.

  • Dans le marché déréglementé de l’Alberta, mener des réformes du marché et de la réglementation pour éliminer les obstacles au déploiement des technologies perturbatrices, comme le stockage d’énergie et les ressources d’énergie distribuées. 
  • Dans les autres marchés du Canada, veiller à ce que les processus d’approvisionnement soient conçus de sorte à produire des résultats rentables pour les contribuables, c’est-à-dire qu’ils maximisent la concurrence et fournissent des renseignements de qualité pour l’obtention d’offres concurrentielles.
  • Dans tous les marchés, explorer des approches d’approvisionnement novatrices qui répondent à la demande croissante des consommateurs et respectent les structures uniques des marchés de l’électricité provinciaux.

Tâche 4 : Repenser les investissements dans les infrastructures électriques du Canada et voir à réduire au minimum le coût des nouvelles infrastructures de transport et de distribution requises pour augmenter la production d’électricité.

  • Utiliser plus efficacement les infrastructures en place en réduisant la demande de pointe pour éviter ou reporter la nécessité de nouveaux investissements, en examinant et en déployant des solutions non câblées (p. ex., technologies de stockage d’énergie et ressources d’énergie distribuées).
  • Dans les cas où il faut investir dans le transport, réfléchir à cet investissement d’un point de vue régional, et non uniquement provincial.
  • Améliorer la collaboration et la coopération régionales en ce qui a trait aux infrastructures et à l’exploitation du réseau électrique pour réduire les dépenses nécessaires à l’atteinte des cibles de réduction des émissions de GES du Canada.

Tâche 5 : Utiliser l’énergie décarbonisée pour réduire les émissions de GES des secteurs industriel, des transports et des bâtiments du Canada.

  • Élaborer et mettre en œuvre des stratégies d’électrification complètes pour ces secteurs qui indiquent clairement aux investisseurs la nécessité d’une plus grande quantité d’électricité décarbonisée.
  • Élaborer des stratégies relatives à l’hydrogène pour faire en sorte que le Canada soit bien préparé à affronter la concurrence sur les marchés futurs qui accorderont de plus en plus de valeur à l’hydrogène vert à l’intensité carbonique la plus faible.