8 avril, 2020
OTTAWA — Lorsque les priorités économiques du Canada passeront de l’aide d’urgence à la relance à long terme, de nouvelles questions se poseront. À quoi cette reprise ressemblera-t-elle? Comment en arriver à des mesures de stimulation qui permettront de créer des emplois stables dans une économie propre, innovante et diversifiée?
Si elles sont bien choisies, les mesures de soutien et de relance du fédéral ont le potentiel de créer des emplois, de stimuler l’innovation en technologies propres, d’encourager la diversification économique, et de réduire à la fois la pollution carbonique et la pollution atmosphérique nocive pour la santé. Et de faire, au bout du compte, du Canada un pays plus résilient.
Le vendredi 3 avril, des dirigeants d’associations et d’organismes à but non lucratif représentant le secteur de l’énergie propre au pays — qui comprend l’électricité renouvelable, l’efficacité énergétique, les technologies propres, les biocarburants avancés et l’électrification des transports — ont envoyé au premier ministre Justin Trudeau une lettre ouverte où ils expliquaient l’importance de mettre en place des mesures de relance économique axées sur les énergies propres pour bâtir une économie dynamique et résiliente.
Vous pouvez lire cette lettre ouverte ici. Trois grandes recommandations y sont formulées :
- Promouvoir le maintien et la bonification des politiques climatiques.
- Investir dans des mesures de relance suffisantes, soutenues et durables.
- Agir rapidement au profit des solutions d’énergie propre, de l’innovation en technologies propres et des entreprises de ce secteur en élargissant les initiatives et programmes existants.
On peut notamment y lire que « [l]es investissements dans la diversification économique doivent viser particulièrement les régions où le besoin est le plus criant et où les mises à pied sont les plus nombreuses ».
Le secteur de l’énergie propre emploie 298 000 Canadiens dans une diversité de domaines : isolation de bâtiments résidentiels, mise au point de technologies propres, fabrication de véhicules électriques, aménagement et entretien d’installations éoliennes, solaires et hydroélectriques, etc. Et une étude indépendante indique que d’ici 2030, ce chiffre grimpera à 559 400, une hausse qui s’explique entre autres par le fait que les programmes et politiques climatiques donneront lieu à une croissance du secteur quatre fois supérieure à la moyenne du pays.
La transition énergétique a aussi l’avantage d’accroître la capacité concurrentielle et de créer des débouchés dans d’autres secteurs de l’économie. Pensons aux emplois dans les domaines du ciment, de l’acier et de l’aluminium à faible teneur en carbone, de la production durable de bois massif d’ingénierie, et de l’extraction des métaux et minéraux nécessaires à la conception de nombre de technologies propres.
Bref, une relance propre est avantageuse pour tout le pays et à l’échelle de l’économie. Voyez ci-dessous les organisations qui ont signé la lettre ouverte, que vous pouvez d’ailleurs lire ici.
Toute demande d’entrevue doit être adressée à l’un des signataires ci-dessous.
SIGNATAIRES
Merran Smith, directrice administrative, Clean Energy Canada, Université Simon-Fraser
Anne-Raphaëlle Audouin, présidente, Hydroélectricité Canada
Robert Hornung, président, Association canadienne de l’énergie éolienne
Wesley Johnston, président et chef de la direction, Association des industries solaires du Canada
Daniel Breton, président et directeur général, Mobilité électrique Canada
Corey Diamond, directeur général, Efficacité énergétique Canada
Ian Thomson, président, Biocarburants avancés Canada
Julia Langer, directrice générale, The Atmospheric Fund
Jacob Malthouse, directeur général, Canada Cleantech Alliance
Jeanette Jackson, chef de la direction, Foresight
Denis Leclerc, président et chef de la direction, Écotech Québec
Maike Althaus, directeur administratif, Ontario Clean Technology Industry Association
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